Hastings-Chinatown
Ce contenu nécessite Adobe Flash Player
Clips vidéos
Carrefour, dès l’origine, du centre-ville de Vancouver, Hastings attirait des milliers de personnes des quartiers voisins qui venaient y faire leurs achats, sortir pour dîner et profiter des spectacles de music-hall.
La Compagnie BC Electric Railway construisit le terminus principal de son système de tramway Interurbain au croisement de Hastings et Carrall en 1911. A partir de cette année et jusqu’à sa fermeture en 1958, l’Interurbain transportait chaque jour 10 000 personnes jusqu’à Hastings.
A la fin des années 1950, l’activité commerciale orientée vers les familles qui connaissait une grande prospérité dans la rue Hastings se déplaça à l’ouest vers Granville. Dans les années 1960, Hastings devint un lieu de convergence pour les pêcheurs saisonniers et les ouvriers portuaires. Ces résidents provisoires remplacèrent les spectateurs de music-hall et les familles qui venaient en masse les décennies précédentes tandis que de nouvelles sociétés commerciales se déplaçaient vers l’ouest.
L’abondance de la signalétique des néons sur la rue Hastings devint un problème. Dès le milieu des années 1960, un sentiment anti-néons commença voir le jour dans les conversations et finalement on aboutit en 1974 à la mise en place d’une règlementation qui devait limiter l’affichage des enseignes lumineuses de façon prohibitive.
A une rue plus au sud sur Pender, la collection des enseignes lumineuses scintillantes—véritable ménagerie—de Chinatown, connut la même trajectoire descendante.
“L’existence de Chinatown est causée par l’isolement, un isolement contraint, d’une société relativement raciste.”— Jim Wong-Chu, historien de Chinatown
Avant le mouvement de croisade anti-néon et la loi sur l’affichage qui s’y rattachait, Chinatown était l’un des quartiers de Vancouver dont les néons étaient les plus marquants. Les enseignes y jouaient le rôle de symbole visuel d’une communauté réclamant son appartenance à la ville, marquée par une histoire de racisme institutionnalisé complexe.
Tandis que les enseignes lumineuses étaient décrochées, du fait de la réglementation prohibitive sur l’affichage, Chinatown entra dans une période de mutation. A travers les années 80 et 90, la plupart des enseignes encore en place se détériorèrent, et certaines furent totalement enlevées. Les lumières blêmissantes des rues de Chinatown reflétaient la perte de popularité du quartier.
Aujourd’hui, soutenus par un nouveau programme de subventions mis en place par la municipalité, les néons effectuent un lent retour dans les quartiers de Hastings et de Chinatown. Cependant la vitalité des rues d’aujourd’hui n’en est pas encore à égaler celle qui caractérisait l’époque de gloire des néons des décennies précédentes.