Movieland Arcade
La rue Granville était bordée de salles de jeux, de cinémas et de sex-shops et nombreux étaient ceux qui, dans la rue, brillaient de tout l’éclat de leur enseignes lumineuses.
La Movieland Arcade est une des rares reliques tenaces de cette époque, alliant les trois vices – jeux vidéos, films et pornographie – au sein d’un établissement poussiéreux et qui semble n’avoir absolument pas changé.
Un homme du nom de Jack Jung, anti social notoire, a ouvert le Movieland en 1972 et continue de le faire tourner aujourd’hui. Depuis quarante ans que la salle existe, peu de choses ont changé, des jeux vidéo rétro aux peep shows relégués au fond, en format 8 millimètres. Aujourd’hui, le Movieland est le dernier endroit au monde où l’on trouve des cabines de films peep show dans ce format.
Depuis son ouverture, le Movieland a constitué un havre pour tous ceux qui souhaitent échapper momentanément au tourbillon de la vie quotidienne.
“Le Movieland était rempli de gens qui avaient l’air d’être en transit et on aurait dit que les jeux étaient toujours les mêmes.
L’intérieur avait quelque chose de poussiéreux. C’était pas propre. Les salles de jeux des banlieues subissaient constamment des attaques de la part de parents. Ils voulaient s’assurer que les salles étaient propres, qu’il n’y avait pas de danger pour les gamins, que c’était bien éclairé. [Il y avait] des vigiles, des inspecteurs du lycée qui venaient s’assurer que les gamins ne séchaient pas les cours. On ne trouvait rien de tout ça à la Movieland Arcade.
Tu vas là-bas si tu as la nostalgie des jeux qui datent de quelques années. Les gens continuent d’aller là-bas parce qu’ils savent qu’ils y trouveront encore ces vieux jeux.
Je ne pense pas qu’ils aient des jeux nouveaux. Je crois que ça n’a jamais changé. Ils n’ont rien renouvelé là-dedans. Cet endroit est resté le même. Aujourd’hui, je vais là-bas pour me souvenir de ce à quoi ressemblaient les salles de jeux d’autrefois.”
FERMER TOUTE L'HISTOIRE— Roger Allen, graphiste