White Lunch Cafeteria
Tenu par les boulangers Neil et Thos Sorenson, la première Cafeteria White Lunch ouvrit ses portes en 1913 en face du grand magasin Woodward’ sur la rue Hastings. D’autres adresses White Lunch ouvrirent par la suite ailleurs.
Le White Lunch de Granville était niché au milieu de nombreux autres bistrots et restaurants qui ciblaient les ouvriers locaux, les chalands et les clients du « Theatre Row », tout proche.
L’enseigne lumineuse du White Lunch était spectaculaire, avec sa tasse à café en trois dimensions et la fumée qui s’en élevait. Au-dessous, sur la soucoupe, les silhouettes d’un cuisinier, d’un enfant, d’un chien et d’un couple tournaient autour de la tasse.
A côté du fait qu’au cours des années 60 et 70, il soit graduellement devenu un endroit de rencontre pour les communautés homosexuelle, lesbienne et transgenre ainsi que pour la jeunesse, le White Lunch a un sombre passé d’exclusion. Jean Barman a écrit les lignes qui suivent pour son livre publié en 2007, The West Beyond the West: A History of British Columbia.
“L’attitude [à l’encontre des Chinatowns de Colombie-Britannique] restèrent néanmoins ambivalentes. Parmi les 200 familles chinoises de Vancouver, certaines géraient des petits commerces de quartiers, et parce que les prix étaient bas et que les gens travaillaient d’arrache-pied et que les produits étaient frais, tout cela les rendait suspects.
Lorsque W.H. Malkin, un épicier grossiste important, profondément enraciné à Vancouver, présenta sa candidature à la mairie en 1929, un des arguments de sa campagne portait sur le fait que « les commerces orientaux devraient être cantonnés dans des zones orientales déterminées. »
Bien que Malkin ne parvînt pas à faire appliquer cette restriction, les restaurants White Lunch de Vancouver étaient à la hauteur de leur nom, dans le sens où – et c’était de notoriété publique – ils n’acceptaient pas la clientèle orientale. »
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